mercredi 16 janvier 2013

GUILLOUX

Page en cours de rédaction....

Dans les années vingt, ma grand-mère, née DEVERRE, épousa mon grand-père à  La Guerche, la propriété achetée par son grand-père Jules RIALAN. (cf. page Rialan)

Voici une photo du mariage où l'on aperçoit  le général  et Mme. Edouard Deverre née SAGLIO. (cf. page Saglio) qui sortent du salon où se déroule la réception.

Mon jeune grand-père, un ancien de Centrale, se destinait à une carrière d'ingénieur. Il travaillera toute sa vie pour s'éteindre trop jeune alors qu'il dirigeait encore une usine de la Cie. Bordelaise à Basse-Indre sur la Loire en amont de Nantes et cela  sans profiter d'une retraite méritée, de ses deux maisons, l'une à la mer et l'autre dans les Alpes, et encore moins, de ses deux premiers petit-enfants et des nombreux autres à venir... Je suis d'ailleurs son dernier petit-enfant alors que mon père était son ainé et qu'il était lui-même l'ainée de sa nombreuse fratrie! Il était né en 1899. Il est enterré au cimetière de la Bouteillerie à Nantes dans un caveau au-dessus de la gare qui fut reconstruite après guerre.... (section 22, Rang 9, Fosse 1)

Son père, François Guilloux est né le 11 juin 1869 à Soulvache dans le pays de La Mée, une commune limitrophe du 44 et 35. Son enfance se déroulera sur place et surtout avec l'église qui veille dans les campagnes bretonnes à tout dont l'avenir des enfants qui montrent des capacités. Ce sera donc les études pour lui et il ira même, jeune homme, un court temps au séminaire mais abandonnera cette voie.

Voici Francois en JH

La présence de l'église est omniprésente à l'époque.  François a deux sœurs qui ont pris le voile. Marie-Rose, l'ainée de sa fratrie, est religieuse cloitrée à St. Cyr à Rennes dans l'ordre de St. Jean Eudes, sous le nom de Soeur Marie Nathalys, en reconnaissance envers Mgr. Gonindard Natalis, l'évêque de Rennes, qui lui a donné sa dot. C'est un juvénat et une maison de redressement... Il y a également Marie-Félicité qui est religieuse à Béthune sous le nom de Soeur Marie François. Elle décédera tôt en 1907 en contractant la tuberculose au contact des malades dans l’hôpital où elle est affectée. Il a également un le père Ferdinand qui est mariste (né en mai 1875 à Chanzé-Henry dans le canton de Pouancé) et qui est le fils de Félix Guilloux (né à Soulvache le 10 novembre 1840) un cousin. Il  se noiera le 27 mai 1902 alors qu'il est missionnaire aux Iles Salomon !

Voici ses deux soeurs


Il épousera Marie BESNIER dont il aura  huit enfants : Francis, Madeleine, Paul, Gabriel, Jeannette, Marcel, Cécile et Anne. Marie sera aidée par sa belle-soeur Clarisse, la plus jeune sœur de François, née le 13 novembre 1882, qui habite avec eux. Clarisse sera toujours extrèmement attachée à ces neveux et nièces et ils en gardèrent un très bon souvenir. Son visage sur les photos ne dément pas sa réputation d'ailleurs. Elle se mariera plus tard avec André Sève, rencontré à Lourdes, dont elle aura  deux filles (mortes toutes jeunes) et deux garçons : André et Jean-Marie. Le couple habita Beauchastel dans l'Ardèche.

Voici Marie et Clarisse

François était négociant et possédait une affaire de vente de produits de mercerie en gros à Chateaubriand en Bretagne. Après la grande guerre, il obtint l'un des premiers permis de conduire du département et développera ses affaires grâce à une noria de véhicules de commerce. Mon père se souvenait très clairement  de la grosse berline de chez Renault, la 40cv décapotable avec les roues à rayons de secours accrochées aux côtés du long capot anguleux. Un modèle de 1926 je crois, soit l'année de sa naissance!


Son père, né en 1844, se prénomme également François. Il épousera, le 8 aout 1865 à Soulvache, Marie-Rose HERVOCHON, née en 1843.

 Francois, père de Francois

Il est le dernier enfant de cinq: Jeanne-marie qui épousera Jean BEGOUIN, Jean-Marie qui épousera Céleste JEHANNAULT, Félix qui épousera modeste GICQUEL, enfin, Emmée-Anne (1842-1863, sans union).


Son grand-père, Jean,  est né en 1808 et décédera en 1850, le 10 mai, en sa maison d' Ercé-en-Lamée . Il épousera Jeanne-Marie MOISON (1808-1848). Tout comme son fils, il est tailleur (d'habits ). Il est issu d'une famille de cultivateurs :

Joseph qui épousera, le 27 avril 1806 à Ercé-en-Lamée, Renée BERTRAND. Elle décédera le 5 mars 1810 à Ercé où le couple est installé.


Pierre qui épousera, le 8 octobre 1776 à Ercé-en-Lamée, Anne ROUESSARD. Son patronyme possède un X à la fin à la différence de son père.

Pierre qui épousera, le 19 octobre 1729 à Ercé-en-Lamée, Françoise HAMON.

Je ne retrouve pas d'autre acte filiatif  pour l'instant. Une internaute m'a gentillement communiqué deux éléments de recherche cependant :

Un "Pierre GUILLOU est décédé à Ercé le 7 avril 1747 à l'age de 56 ans" soit pour une naissance aux alentours de 1691. Or, un certain Pierre GUYOT est né le 3 janvier novembre 1691 à Ercé de Jean et Catherine POULAIN...Une affaire à creuser....

J'ai trouvé également un bail dans les minutes notariales de Jean de Saint-Do, notaire de la juridiction de la Roche-Giffard (Teillay)(années 1727-1730), au nom du couple en date du 10 juin 1730 et ils sont domiciliés à la Cour-Pigeault qui dépend de la paroisse d' Ercé-en-Lamée. 

Le patronyme Guillou(x) est très répandu en Bretagne et je dois avouer que je m’attend(ai)s  à trouver des changements en remontant dans les branches de ma généalogie : Guillon, Guil'hou, etc. Pourquoi pas Guyot !
Hypocoristiquement, certains y voient le loup, le baladin même. Cela dépend du fait que le nom vienne du breton, du gallo, qu'il soit moqueur ou pas. Guillou peut, du coup, devenir 'Le meilleur'avec Gwill, Guelo'ch..  D'autres y voient l'influence germanique, franque avec la francisation de Wilhelm en Guillaume, le prénom. En effet, on portait le prénom de son père autrefois, au moyen-age, comme nom ou alors la fonction, le métier de sa lignée. Boucher, Lefèvre, etc...  Guillaume veut donc dire volonté et casque, un vocabulaire assez militaire. J'ai même lu que Wilhelm en celtique voudrait signifier que la personne dépend de la caste des guerriers!

Mais, ne dérapons pas et tachons de remonter à partir de Pierre GUILLOU vers le XVIIème s. dans l'immédiat... Avec de la chance, je trouverai bien quelque ancêtre présent à une montre du Duché et portant salade! Un début vers des ages plus lointains...

J'ai trouvé une généalogie sur la toile dont le commencement est le suivant  et qui établit quelques bases:

Quelques explications ne sont sans doute pas inutiles pour aborder cette généalogie: 

Tout d'abord mes ancêtres, comme ceux de l'immense majorité des français, viennent du milieu rural. Lorsque leur profession est indiquée c'est généralement celle de "cultivateur " ou de "laboureur". Ces termes n'avaient toutefois pas le même sens que de nos jours. Ils désignaient des individus exploitant des terres dont ils étaient généralement locataires (fermiers ou métayers), mais parfois propriétaires. Le système de baux dits "domaine congéable", usuels en Bretagne jusqu'à une date récente, leur donnait la propriété temporaire des bâtiments moyennant un droit d'entrée, remboursable en cas de départ. Le "laboureur" avait donc du bien, souvent des employés et généralement du bétail lui appartenant. Ainsi certains d'entre-eux pouvaient avoir une certaine aisance (toute relative, d'ailleurs. en ces temps où il suffisait de posséder de faibles biens pour être considéré comme riche). Les cultivateurs employés et n'exploitant pas de terres en nom propre étaient parfois désignés comme "manoeuvre" ou "journalier" mais, la plupart du temps, ne bénéficiaient d'aucune appellation.

Lorsqu'un individu prenait de l'importance dans l'échelle sociale de sa paroisse, il n'était plus mentionné uniquement par ses seuls prénom et nom, mais avait droit à un titre sur les actes d'état-civil le concernant. Ce titre est la plupart du temps celui d'honorable (Honorable homme, Honorables gens...). Il peut faire partie du Conseil de la paroisse, par exemple ou en être le marguiller (le comptable).

Un échelon au dessus dans la société et nous trouvons le titre de "Maître". Il est réservé en principe aux propriétaires, aux titulaires de charges (magistrat, notaire, greffier, huissier), à certains riches marchands ou aux artisans employant du personnel (chirurgien, menuisier, couvreur d'ardoise, tailleur de pierre ou d'habits, etc.).

Les gens les plus importants, plus ou moins assimilés aux nobles, qu'ils fréquentent et parfois épousent, auront droit au titre de "Noble homme"; ce qui est pratiquement une preuve qu'ils ne sont pas noble! Car les nobles certifiés ont toujours un titre qui, par défaut, sera celui de "Écuyer". Les curés devaient certainement faire très attention et exiger la production de preuves de noblesse écrites avant d'écrire "écuyer untel" car cette mention dans un acte d'état-civil constituait en soi une preuve de noblesse. Le coût des enregistrements d'actes au greffe d'un tribunal royal (on disait "insinuation") étant parfois dissuasif pour certains petits nobles désargentés et plus ou moins illettrés, la noblesse se perdait fréquemment, sinon, en remontant assez loin, nous serions tous nobles...

L'appellation donné aux nobles ou aux gens d'une certaine importance, cités dans une acte (parrain, marraine, témoin) pouvait être également "Messire" ou "Monsieur" pour les hommes et "Demoiselle" pour les femmes. Seuls les grands nobles avaient droit à des appellations du genre "Haut et puissant seigneur" ou "Haute dame".

Si un individu est propriétaire d'un manoir ou d'un petit château, on ajoute à son nom le titre de "Sieur" ou "Seigneur"; on verra ainsi "Maître Untel Sieur de tel-endroit". Ce titre de Sieur n'est nullement une preuve de noblesse."






10 commentaires:

  1. Bonjour,

    Un grand merci pour ces informations et ce travail de recherche, qui m'ont permis d'étendre mon arbre généalogique. En effet je fais partie des petits-enfants de Cécile, la plus jeune soeur de François, née en 1914 et mariée à Jacques Louis Sanvito en 1948, qu'elle avait rencontré lorsqu'elle soignait les libérés des camps à Baden-Baden. Ils eurent une fille (Marie-Martine le 21/10/1948) puis un fils (mon père Pascal le 20/10/1949).

    De ce que je sais de l'histoire de la famille, la mort brutale de Francis, suivie de celle de Cécile quelques mois plus tard en 1958, a porté un coup très dur à toute la famille... Et aussi que dire que la religion tenait une place importante est un euphémisme (j'ai d'ailleurs quelque part encore la bible de poche de ma grand-mère, qui ne la quittait pas).

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  2. Trouvé!
    Pierre GUILLOU est né le 22 juillet 1692 à Ercé en Lamée.
    Ces parents sont:
    Jacques Guillou et Julienne née RENAUDIN.

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  3. Ayant épluché ( mais j ai pu laisser passer une inattention...) les registres actuels en ligne de la commune d'Ercé. Je ne trouve pas Ce Jacques Guillou...Je trouve cependant deux frères aînés à Pierre né en 92: Michel en 1681 et René en 83.

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  4. En la même année (1692), une autre mère de la paroisse, Perinne, née Guillou donne naissance à une fille prénommée Jeanne, petite soeur d'un André déjà né en 86 et tous deux enfants de Philippe Poulain.

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  6. Dans l 'immédiat, je cale sur la filiation de Jacques Guillou.... Je trouve néanmoins dans la même paroisse, les décès d'une Julienne Guillou en (février?)1685 et d'un Hervé(?) Guillou, le 26 avril 1684.En 1680, Maitre Jacques Guillou est le parrain au baptême de Julienne Monsault, fille de Guillaume et Jacquette née L'Estournelle. Il signe nettement "Jac. Guillou" sur le registre. Cette appellation de Maître apparaissait à l occasion de la naissance de son fils René en 83 et dont la marraine était Jeanne Renaudin, sa tante ou parente à priori!Cette même appellation est usitée en 81 pour la naissance de Michel (du prénom de son parrain dont je lis mal l'orthographe...)

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  7. A noter qu'en 1680, dans la famille Renaudin de la paroisse, se trouvent un Maitre Louis, époux d'(une) honnête femme Laurence Rouxel qui donnent naissance à une Louise dont le parrain est Laurent Rouxel et la marraine e (D.lle) Louise Degarmeaux (comprendre de Garmeaux?) . Qu'un Louis est né du couple de Jacques Renaudin et de sa femme Marie née Prélherbe(?),ect.. Il y a pas mal d 'actes concernant les Renaudin à cette année de 1680. Ce même couple ayant déjà eu Guillaume en 78. Enfin, je trouve également le décès d'un Julien Renaudin le 7 février 1620 dans la même commune au village de la Gaudinays soit vers la route actuelle de la 'Godinais' de nos jours.

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  9. Intriguant: A Ercé, en janvier 1652, naît Julien Guillou fils de Jean et Perrine Renaudin avec Julien Le Cerf comme parrain et Jacquemette Guillou pour marraine.

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